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Students & Campus
19 September 2022

Vivre pour agir

Ahoua Linda Yasmine Sarr est étudiante de master en études du développement.

Ils ne m’ont pas pris que le fruit de mes entrailles, ma fille, ils m’ont également pris tout ce que j’avais de plus cher, l’espoir en un avenir meilleur (…). Cette crise politique à laquelle nous n’étions liés ni d’Adam ni d’Eve me l’a arrachée. 


Ces mots sont ceux d’une de mes tantes dont la fille, gravement malade, est décédée faute d’accès aux soins durant la crise post-électorale de 2011 en Côte d’Ivoire. Une fois ma tristesse surmontée, j’ai décidé d’utiliser son histoire comme une force, me poussant à me demander quelle pourrait être ma contribution à un avenir meilleur, une terre ivoirienne où nos frères et sœurs seraient en harmonie. J’ai trouvé la réponse dans une citation de Nelson Mandela : « L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde. »

Le développement d’un pays s’établit sur la base de politiques efficaces et de relations stables, raison pour laquelle j'ai fait des études en sciences politiques à l’Université Internationale de Grand-Bassam. Au cours de ces quatre années, j’ai compris qu’il y avait beaucoup à apporter sur le continent et que mon apport pourrait être très bénéfique pour mon cher pays.

C’est sans doute cette aspiration à un avenir meilleur qui a décidé le Geneva Graduate Institute à me donner l’opportunité d’acquérir les outils nécessaires pour y contribuer. Convaincue qu’il faut apprendre avec les meilleurs et considérant les alumni et alumnae de l’Institut, j’étais certaine que le master en études du développement m’offrirait une formation de haute qualilé. 

Par ailleurs, dans cet élan de développement, je suis chargée de relations publiques au sein d’une structure dénommée GN LAB, qui vise à amener les jeunes Ivoiriens à maitriser les différents aspects de l’entrepreneuriat par des formations sur la gestion et l’insertion des PME dans le monde de l’emploi, avec à la clé des certificats de participation.

De plus, voyant l’impact négatif de la migration sur le développement du continent, nous avons travaillé avec l’OIM afin d’établir des programmes de storytelling sur les dangers liés à la migration clandestine. Nous croyons que la jeunesse d’aujourd’hui constitue la pièce maitresse de cet avenir meilleur que nous avons en esprit. 

J’ai la ferme assurance que la formation de l’Institut me permettra de renforcer les capacités acquises durant ces différentes expériences et d’adopter une approche plus efficace. Au cours de mon premier semestre, j’ai déjà appris plusieurs notions, telles que l’innovation sociale, qui me seront d’une très grande utilité pour mes projets futurs. 

Cet article a été publié dans Globe #29, la Revue de l'Institut.