L’Institut durant la guerre froide
À partir des années 1950, l’Institut connut, sous la direction de Jacques Freymond, une phase d’élargissement et d’expansion qui reflétait la transformation de la communauté internationale. Il prit en compte l’histoire du communisme et de la guerre froide et accorda une importance particulière à la diplomatie multilatérale, aux études stratégiques, au commerce et à l’économie monétaire internationale, ainsi qu’aux questions liées au tiers-monde et au développement.
Sur le plan géographique, l’Institut s’ouvrit à des régions comme l’Europe orientale, l’Asie et l’Amérique latine. La provenance de ses enseignants et de ses étudiants se diversifia, tandis qu’il continuait à acceillir des réfugiés, notamment lors des crises hongroise et tchécoslovaque. Jacques Freymond allait contribuer à la création de l’Institut africain de Genève, ainsi que de trois instituts de relations internationales à Trinité-et-Tobago, Nairobi et Yaoundé, auxquels s’ajouta plus tard Malte.
L’Institut continua à adapter son enseignement et sa recherche à l’évolution du monde, tout en renforçant ses liens avec le système des Nations Unies, en premier lieu avec les agences spécialisées établies à Genève après 1945. S’y ajoutèrent les institutions de Bretton Woods (Fonds monétaire international et Banque mondiale), avec lesquelles des liens forts se tissèrent, notamment à travers l’engagement de nombreux diplômés