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10 December 2012

Conférence de Doha

Pour le prof. Carbonnier, le Mécanisme de développement propre doit être plus ambitieux.

Le Mécanisme de développement propre (MDP) a joué un rôle déterminant, permettant aux pays industrialisés et aux pays en développement d’arriver à un consensus pour l’adoption du Protocole de Kyoto en 1997. Ce mécanisme offre la possibilité aux pays occidentaux d’atteindre une partie de leurs objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre en investissant dans des projets de réduction d’émission dans les pays en développement. Ainsi, la Suisse achète par exemple des certificats de réduction d’émissions issus de la construction de fermes éoliennes en Chine, de projets de petites hydrauliques au Brésil ou de capture de méthane en Malaisie, le tout par l’intermédiaire d’entreprises privées qui mettent en œuvre les projets et vendent les certificats de réduction d’émissions. Il existe des centaines de méthodologies agréées par l’organe de gestion du MDP qui, en comparant les résultats des projets financés par le MDP à un scénario de référence, détermine pour chaque projet le nombre de certificats de réduction d’émissions* que les promoteurs des projets peuvent vendre sur le marché du carbone. Notons que les pays qui ont pris des engagements non contraignants hors Kyoto peuvent également acquérir des certificats de réduction d’émissions pour atteindre leurs objectifs.

Le MDP permet aux pays industrialisés de réduire les émissions de gaz à effet de serre à moindre coût en mettant la priorité sur des pays et des secteurs où il est plus facile et moins onéreux d’obtenir des résultats. Les pays en développement y trouvent aussi leur compte dans la mesure où les projets doivent contribuer au développement durable. Ce mécanisme a remporté un succès indéniable avec plus de cinq mille projets enregistrés, qui auraient contribué à éviter plus d’un milliard de tonnes d’équivalent C02.

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Cet article a été publié dans Le Temps du 7 décembre 2012. Il a été co-écrit par Pascal Briod, diplômé de master en études de développement de l'Institut.

Gilles Carbonnier est directeur de la Revue internationale de politique de développement et professeur d’économie du développement à l’Institut. Il est spécialiste, entre autres, des ressources naturelles, de l’industrie extractive et du développement.