Elizabeth Laval (Canada), MDEV 2014, évoque la diversité des options proposées par l’Institut.
Septembre 2012. Jeune femme engagée, aussi sérieuse qu’aventureuse, j’entame un master en études du développement à l’Institut. Le choix d’un enseignement supérieur dans la Genève internationale s’inscrivait dans la continuité de mon parcours, axé sur la lutte contre les injustices et un goût prononcé pour la recherche.
Au-delà de la qualité de son enseignement, l’Institut m’a poussée à une réflexion profonde sur le rôle que je souhaite jouer au sein du développement en tant que processus de changement. Cette réflexion a été fortement alimentée par la diversité des options proposées par l’Institut. Après avoir déjà travaillé au sein d’ambassades, d’ONG et de centres de recherches en Amérique latine, j’ai eu l’opportunité d’évoluer dans l’univers onusien pendant six mois, lors d’un stage aux affaires interagences du Programme alimentaire mondial. J’ai aussi eu le privilège d’expérimenter une autre approche éducative grâce à un semestre d’échange à Sciences Po Paris. Toutefois, c’est avant toute chose par des interactions constantes, ponctuées de débats animés et de nouvelles amitiés, que s’est construite ma vision du développement. Des professeurs normatifs aux anarchistes, et des étudiants aux passés riches et aux cultures foisonnantes forment un amalgame de gens d’une grande humanité et d’une belle ouverture d’esprit. Ces échanges ont consolidé ma conviction de l’importance de poursuivre mes recherches « sur le terrain », le tout dans l’objectif de valider et de concrétiser la démarche à adopter face aux problématiques qui me passionnent.
Dans le cadre de la rédaction de mon mémoire, j’ai ainsi mené une étude qualitative de deux mois dans l’Etat brésilien du Mato Grosso, pour y comprendre la dynamique sociopolitique qui sous-tend la croissance fulgurante de l’industrie du soja depuis trente ans. Ce travail a été révisé par les pairs et publié dans la Revue canadienne d’études du développement. Résultat d’une analyse de terrain minutieuse traitant d’une problématique à la fois locale et mondiale, il témoigne du cheminement académique et personnel réalisé.
Actuellement engagée dans des projets de promotion de la participation citoyenne, de l’égalité homme-femme et de la protection des bassins versants dans l’Amazonie péruvienne, je continue d’investir mes apprentissages et mes efforts au cœur même de l’action, et ce toujours dans le but de contribuer au virage nécessaire vers un développement durable et inclusif.