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Globe, the Graduate Institute Review
19 October 2021

Entretien avec Jean-Quentin De Cuyper, avocat chez Willkie Farr & Gallagher LLP et président du chapitre de Bruxelles

Vous êtes président du chapitre de Bruxelles. Pourquoi avez-vous décidé de vous engager pour les alumni ?

Sans hésiter, par reconnaissance pour tout ce que l’Institut m’a apporté, tant sur le plan personnel que sur le plan académique ou professionnel.

Mon expérience d’étudiant à l’Institut de 1988 à 1990 fut si enrichissante et inspirante intellectuellement, mais aussi si riche en amitiés, en découvertes et en moments de joie, qu’il est pour le moins naturel de participer au développement de la renommée de l’Institut en Belgique.

Quelle est la mission du chapitre de Bruxelles et quelles actions concrètes avez-vous menées ces dernières années ?

La mission du chapitre de Bruxelles est identique à celle de tous les autres chapitres d’une institution académique : perpétuer la réputation de l’Institut et contribuer à son rayonnement à Bruxelles ; maintenir un lien entre les anciennes et anciens présents en Belgique et entre eux et l’Institut, son corps étudiant et son corps professoral ; faire connaître les développements de l’Institut ; organiser des conférences et débats animés par des anciens et anciennes ou des professeurs et professeures de l’Institut, etc.

Certains de ces objectifs peuvent aujourd’hui être remplis grâce aux réseaux sociaux, mais rien ne peut remplacer la convivialité d’un repas festif, d’une visite culturelle ou d’une rencontre impromptue autour d’une bonne bière belge.

C’est dans cette veine que nous avons organisé plusieurs visites, des réceptions et des conférences avec les professeurs Dupont et Mohamedou, avec Christian Leffler, ancien et secrétaire général adjoint du Service européen pour l’action extérieure de l’Union européenne, mais aussi avec Johan Swinnen, ambassadeur honoraire et membre actif de notre chapitre.

Après un arrêt de plus d’un an dû à la pandémie, nous allons bientôt relancer les activités du chapitre.

Vos études à l’Institut ont-elles été décisives pour votre carrière ?

« Avocat d’affaires » au barreau de Bruxelles, je ne peux pas prétendre que mes études à l’Institut aient été « décisives » pour ma carrière, mais elles l’ont été en ce qu’elles m’ont offert une formation unique et exemplaire, non seulement par la haute qualité de son corps professoral et de ses programmes, mais aussi par son caractère multidisciplinaire essentiel à la bonne compréhension du monde et des dossiers auxquels nous sommes toutes et tous confrontés dans nos professions respectives.

Je ne crois pas aux vertus de l’hyperspécialisation au niveau des études, car celle-ci limite le spectre des solutions et car la créativité se nourrit de la confrontation des différentes disciplines.

En réalité, je ne suis pas venu à l’Institut pour trouver un emploi, mais pour me former.

L’Université ne doit pas avoir pour objectif d’apprendre un métier, mais plutôt de réfléchir et nourrir l’esprit. Telle est, selon moi, la première qualité de l’Institut.

Cet article a été publié dans Globe #28.