Celles et ceux qui attendaient peu du Sommet de Rio (du 20 au 22 juin 2012) n’auront pas été déçus. En dépit d’une remarquable organisation par le pays hôte, ce sommet n’a que très peu apporté en substance. Personnellement, je retiens essentiellement deux choses. La première est plutôt positive, même si un peu creuse: un nouveau forum devrait voir le jour en lieu et place de l’actuelle Commission du développement durable afin, entre autres, de vérifier le progrès de certains objectifs environnementaux qui, eux aussi, devraient être développés dans les prochaines années.
La seconde est nettement moins réjouissante, même s’il pourrait s’agir – d’une certaine manière – d’un nouveau départ: le concept de «développement durable» se meurt. Certes, personne ne vous le dira. Personne ne voudra le reconnaître. Tout le monde est favorable au «développement durable», ce qui exige, naturellement, que cette expression ne veuille pas dire grand-chose. Un collègue notait, très lucidement, que le «développement durable» a vu le jour, il y a plus de vingt ans, comme une «astuce diplomatique» pour créer un consensus là où il n’y en avait pas. Par la suite, on a voulu à tort faire un programme politique puissant et cohérent. Mais force est de constater que, si les composantes de ce que recouvre le mot «développement durable» n’ont jamais été aussi importantes, le mot lui-même ne parvient plus véritablement à les porter. Pourquoi? J’y vois deux raisons principales.
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Cet article rédigé par Jorge Viñuales a été publié dans Le Temps du 24 août 2012.
Jorge Viñuales enseigne à l’Institut depuis 2009. Il est professeur assistant en droit international et, depuis le mois de septembre 2009, le premier titulaire de la Chaire Pictet en droit international de l’environnement. Il est également directeur du Programme sur le développement durable au Centre for International Environmental Studies récemment créé par l’Institut et dirigé par le professeur Timothy Swanson. Le professeur Viñuales est, entre autres, spécialiste du droit de l’environnement, du changement climatique et des désastres naturels, de l’énergie, des ressources naturelles et du développement durable.
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