La mobilité comme acte politique: des hautes terres de l’Afghanistan aux rivages de l’Europe Ce chapitre va au-delà des dichotomies habituelles entre migrations volontaires et forcées en plaçant la mobilité dans le paysage croissant d’exclusion qui caractérise le monde d’aujourd’hui (dans Traversées des mondes, C. Courtet et al., dir., CNRS Éditions, 2020). Alessandro Monsutti voit dans cette mobilité un acte politique subvertissant les formes classiques de territorialité étatique et contestant la répartition des richesses. Ce point général est illustré par des vignettes ethnographiques collectées parmi les Afghans sur l’île de Lesbos, important point d’entrée en Europe, au Frioul, à la frontière nord-est de l’Italie, et enfin dans la jungle de Calais, où de nombreux candidats à l’asile se retrouvent dans des conditions de vie précaires.