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29 April 2013

UE et cellules souches

Selon Annabelle Littoz-Monnet, ce débat peut ouvrir la voie à une Europe plus participative.

Annabelle Littoz-Monnet

A Bruxelles, les négociations concernant le programme de recherche intitulé Horizon 2020 battent leur plein depuis novembre 2011. Horizon 2020 financera la recherche universitaire dans l’Union européenne à partir de 2014 et jusqu’en 2020, et remplacera l’actuel septième programme-cadre de recherche et d’innovation européen. Les questions de la répartition du budget de la recherche, et de la part du budget de la recherche dans le budget de l’Union, ont été l’objet principal des négociations dans le contexte actuel de politique d’austérité.

Mais les négociations sur Horizon 2020 sont aussi la scène de controverses plus fondamentales sur des questions à caractère éthique. La question du financement de la recherche sur les cellules souches embryonnaires (CSE) est en effet sujet de discorde entre Etats membres, parlementaires et représentants de la société civile et de l’industrie. La recherche embryonnaire doit-elle être financée par des fonds ­communautaires? Les réponses divergent et le débat a pris un caractère ouvertement émotionnel.

D’un côté, la Commission européenne, les scientifiques, les associations de patients et l’industrie favorisent la recherche sur les CSE. La Commission européenne a annoncé, dans ses propositions concernant le programme Horizon 2020 en novembre 2011, son soutien continu à ce type de recherche. Les organisations de patients sont elles aussi particulièrement actives dans leur soutien à la recherche sur les CSE. Elles invoquent le potentiel de la recherche sur les CSE pour le développement de cures liées, en particulier, aux maladies neuro-dégénératives, telles que la maladie de Parkinson, la sclérose en plaques ou les détériorations de la moelle épinière. Les scientifiques militent aussi pour maintenir le financement de la recherche embryonnaire, invoquant également son potentiel dans le développement de nouvelles voies thérapeutiques, mais aussi la nécessité pour l’Europe de rester un acteur compétitif dans ce domaine économique moteur.

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Cet entretien a été publié dans Le Temps du 26 avril 2013.

Annabelle Littoz-Monnet est professeur assistant en Relations internationales/science politique. Titulaire d’un doctorat de l’Université d’Oxford, elle est spécialiste de l’Union européenne, de l’Europe centrale et de l’Ouest, de la gouvernance locale et internationale et de l’intégration régionale.