L’islam, en Afrique de l’Ouest, connaît, ces dernières années, des changements institutionnels et organisationnels importants qu’induisent les transformations sociales postérieures aux indépendances. A partir de leurs enquêtes de terrain ethnographiques les trois intervenants mettront en dialogue les cas de l’Ahmadiyya, une organisation transnationale en situation d’excommunication, dans le contexte ivoirien ; de la Jama’atou Ibadou Rahmane, une organisation dite réformiste au Sénégal ; et de la FOMWAN, une fédération nigériane d’associations féminines qui abrite une diversité de courants islamiques. Toutes ces organisations ont pour dénominateur commun un projet de société : la fabrique du musulman et de la musulmane « modèle ».
Bourahima DIOMANDÉ est titulaire d’un doctorat en Histoire des religions qui a porté sur les luttes de positionnement autour des mosquées en Côte d’Ivoire. Enseignant-chercheur à l’Université Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), il est actuellement postdoctorant FNS à l’Université de Genève.
Salomé OKOEPKEN a obtenu sa maîtrise universitaire en Sciences des religions en 2019, à l’Université de Lausanne, et elle est actuellement doctorante FNS au Global Studies Institute à Genève.
Bassirou GAYE est doctorant en sociologie à l’Université de Genève, dans le cadre d’un projet FNS. Ses recherches portent sur les politiques de l’islam de la JIR, au Sénégal.
La chaire Yves Oltramare Religion et politique dans le monde contemporain a pour mission d’apporter une contribution scientifique majeure à l’analyse de l’impact des rapports entre religion et politique sur l’évolution des sociétés et du système international.