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05 March 2012

Parcours d'un étudiant boursier

Jean de Dieu Budurege raconte son histoire.

Je suis Rwando-Congolais. Ma double nationalité résulte de l’immigration de mes aïeux dans les années 1880, après les guerres de sécession qui ont suivi la mort du roi Kigeli IV Rwabugili. Je suis né en 1980 dans l’est de la République démocratique du Congo, où j’ai vécu jusqu’en 1995. Au lendemain du génocide des Tutsis, je suis retourné au Rwanda et j’ai poursuivi mes études primaires, secondaires puis universitaires. J’ai bénéficié d’une bourse Ousseimi lors de ma deuxième année de licence et, en 2007, j’ai obtenu une licence en sociologie de l’Université libre de Kigali. J’ai ensuite été accepté à l’Université de Rhodes, en Afrique du Sud, où j’ai de nouveau bénéficié d’une bourse Ousseimi et reçu un diplôme postgrade en études internationales. J’ai travaillé pour le Ministère rwandais de la fonction publique et du travail (MIFOTRA) en qualité de chargé de la politique de sécurité sociale et de lutte contre le travail des enfants.

J’avais depuis longtemps la passion des affaires internationales, mais je ne savais pas exactement où poursuivre une formation. En 2005, j’ai eu la chance de faire la connaissance de M. Jacques Moreillon, qui était, entre autres, membre honoraire du CICR, membre du Conseil de la Fondation Ousseimi et futur président de l’Association des anciens étudiants de l’Institut. Il m’a parlé de l’Institut et j’ai décidé de postuler pour le Master en affaires internationales. L’Institut m’a accordé une bourse complète de la Fondation Hans Wilsdorf pendant la première année et une bourse exceptionnelle, plus modeste mais suffisante, ainsi qu’une autre bourse Ousseimi, pour la deuxième année. L’octroi de ces deux bourses a été une grande source d’encouragement. J’ai aussi eu la chance d’effectuer cet été un stage de trois mois à la Mission permanente du Rwanda, dans le département multilatéral. J’ai ainsi pu approfondir mes connaissances sur le système des Nations unies à travers diverses conférences internationales, telle par exemple la 7e session du Comité consultatif du Conseil des droits de l’homme.

Les connaissances et les compétences acquises à l’Institut me donnent confiance et ne me laissent aucun doute sur mon avenir professionnel. J’aimerais retourner en Afrique, plus particulièrement dans la région des Grands Lacs, et travailler dans des organisations internationales humanitaires.

Ce portrait a été publié dans Globe N°9 | printemps 2012.